[tp lang=”en” not_in=”fr”]They call it “jaboya” in their native Dhuluo language. It refers to the practice in which female fishmongers along the lake communities in Kenya offer sex as a bribe to fishermen and middlemen in exchange for the best catch.
One would expect that after sex, these women would receive the fish for free. But shockingly, the women still have to pay cash for the fish. Sometimes, for leverage, women are forced to make available their younger female relatives, many of whom are below the age 18. This provides them with the competitive edge that they require in order to cushion themselves from the difficulties caused by scarcity of commodities.
Approximately 27000 women in Nyanza trade fish either directly or indirectly. The practice is so prevalent, that it makes it very difficult for a woman to be involved in the fish trade without using her body as a bargaining chip. Female fish traders are forced to give sex as when it is wanted by the fishermen to guarantee their survival at the beach.
It is therefore not surprising that the Nyanza province, which is located on the shores of Lake Victoria has one of the highest HIV/AIDs prevalence rate of 14.9 percent in the region, which is twice the national average prevalence rate of 7.4%. Many of the women are aware of the risks associated with the practice of ‘jaboya’, however, the shackles of poverty in their opinion is stronger than the fear of contracting HIV /AIDS.
Furthermore, the lack of access to comprehensive sex education has fueled the spread of the jaboya practice. Many of the fishermen and female fish traders view themselves as victims and therefore do not see the essence of taking precautions because they are convinced with no room for doubt that they will “contract HIV anyway” due to the high prevalence rate in the region.
In the Karachuonyo district of Nyanza, the Africa Health and Community Programme (AHCP), a grantee of the African Women’s Development Fund (AWDF), is attempting to transform the lives of 320 women directly and indirectly involved in the jaboya practice. From 2008-2014 the organisation implemented two economic empowerment and livelihoods projects in the area and the results have so far been remarkable.
The women are actively involved in 14 investment groups (locally known as chamas) through which they have been able to begin several income-generating activities and businesses that have enabled them to provide not only for their own families, but also for other vulnerable members in the community.
To them, the lake is no longer a source of anguish where their dreams and pride go to die, but a lifeline that enhances their respective businesses.
Join us in supporting work like this by making a contribution to AWDF today! [/tp]
[tp lang=”fr” not_in=”en”]Ils appellent cela “jaboya” dans leur langue maternelle le Dhuluo. Cela fait référence à la pratique des poissonnières dans les communautés lacustres au Kenya qui offrent des actes sexuels comme pot de vin aux pêcheurs et intermédiaires en échange de la meilleure prise.
On pourrait penser qu’après avoir offert leurs charmes ces femmes recevront le poisson gratuitement, mais étonnamment, elles ont encore à payer comptant. Parfois, par effet de levier, les femmes sont obligées de mettre à disposition leurs proches plus jeunes et dont beaucoup sont mineures. Cela leur donne l’avantage concurrentiel dont elles ont besoin afin de se prémunir des difficultés causées par la pénurie de produits de base.
Environ 27 000 femmes sont directement ou indirectement impliquées dans le commerce du poisson à Nyanza. La pratique est si répandue, qu’il est très difficile pour une femme d’ être dans le commerce du poisson sans utiliser son corps comme monnaie d’échange. Les marchandes sont forcées d’avoir des rapports sexuels lorsque les pêcheurs le souhaitent afin de pouvoir assurer leur survie à la plage.
Il est donc pas surprenant que la province de Nyanza, qui est située sur les rives du lac Victoria, ait l’un des taux les plus élevés de VIH / sida avec une prévalence de 14,9 pour cent dans la région, ce qui est le double du taux moyen de prévalence nationale de 7,4%. Beaucoup de femmes sont conscientes des risques associés à la pratique du «jaboya », cependant, les entraves de la pauvreté sont pour elles plus fortes que la peur de contracter la maladie.
Dans le quartier de Karachuonyo à Nyanza, le Programme Santé de l’Afrique et de la Communauté (AHCP), un bénéficiaire du Fonds de développement des femmes africaines (AWDF), tente de transformer la vie des 320 femmes directement et indirectement impliqués dans la pratique du jaboya. De 2008 à 2014 l’organisation a mis en œuvre deux projets d’autonomisation économique ainsi que des moyens de subsistance dans la région et les résultats ont jusqu’ici été remarquables.
Les femmes sont activement impliquées dans 14 groupes d’investissement (connus localement comme Chamas) à travers lesquels elles ont pu commencer plusieurs activités et des entreprises génératrices de revenus qui leur ont permis de soutenir non seulement leurs propres familles, mais aussi les autres membres vulnérables la communauté.
Pour elles, le lac n’est plus une source d’angoisse où leurs rêves et fierté vont mourir, mais une bouée de sauvetage qui améliore leurs entreprises respectives.